Je vous ai promis, ô petite curieuse, de vous conter l’histoire véritable de Saroltâ Andrassy. Vous l’avez connue, n’est-ce pas ? Vous vous souvenez de ses cheveux noirs, aux reflets bleus et ... [+]
Pauline Mary Tarn ou Renée Vivien ou encore, Sapho 1900 comme ses contemporains l’appelèrent est une autrice d'origine britannique de la Belle époque. Elle se revendiqua autant du Parnasse que du Symbolisme, du Préraphaélisme, et du Naturisme. Elle enchaîna les déboires amoureux : Nathalie Barney, Hélène de Zuylen, Kérimé Turkhan Pacha (avec qui elle entretint une relation épistolaire passionnée)... Elle voyagea beaucoup malgré le fait que sa vie fut abrégée par son alcoolisme et tristement ponctuée par son état dépressif. On lui doit le prix Renée-Vivien qui récompense les recueils de poésie. Ses poèmes rappellent ceux de Baudelaire et de Verlaine en chantant des amours lesbiens.
Je vous ai promis, ô petite curieuse, de vous conter l’histoire véritable de Saroltâ Andrassy. Vous l’avez connue, n’est-ce pas ? Vous vous souvenez de ses cheveux noirs, aux reflets bleus et ... [+]
Cette nuit, des oiseaux ont chanté dans mon cœur…
C’était la bonne fin de l’ancienne rancœur…
J’écoutais ces oiseaux qui chantaient dans mon cœur.
Dans ma grande douleur, la nuit me fut
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On voit errer au loin les yeux d’or des lionnes…
L’Artémis, à qui plaît l’orgueil des célibats,
Qui sourit aux fronts purs sous les blanches couronnes,
Contemple cependant sans colère
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Je ne sais pourquoi j’entrepris de faire la cour à cette femme. Elle n’était ni belle, ni jolie, ni même agréable. Et moi, (je le dis sans fatuité, mesdames,) on a bien voulu quelquefois ne pas me ... [+]
Sur les ondes appesanties, flottait un nuage de cygnes clairs.
Ils laissaient un reflet d’argent dans leur sillage.
Vus de loin, ils semblaient une neige ondoyante.
Mais, un jour, ils aperçurent
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— Quel étrange coucher de soleil ! dis-je à Polly.
Nous cheminions sur nos mulets accablés de lassitude et de chaleur.
— Imbécile ! grommela ma compagne. Tu ne vois donc pas que
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Voici la nuit : je vais ensevelir mes morts,
Les songes, les désirs, les douceurs, les remords,
Tout le passé… Je vais ensevelir mes morts.
Je cacherai, parmi les sombres
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I
Un pâtre marchait sur la route qui côtoie les abîmes. Voici qu’il vit s’avancer une femme voilée.
Il trembla. La femme lui parut belle, mais trop étrange.
Elle était grande et pâle, et sur ses
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Fréia la Déesse a disparu.
Elle est venue jadis à l’aube du printemps.
Elle est l’incarnation de la beauté de l’Univers.
Ses cheveux ont l’or triste des feuillages d’automne.
Ses yeux sont verts
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